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Néji Bghroui : L’alignement touche aussi les journalistes Tunisiens

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Néji Bghouri, président du syndicat national des journalistes tunisiens, a assuré aujourd’hui, 5 mai 2016 lors de son passage dans Midi show que la question de l’égalité d’héritage peut être évoquée à tout moment. La démocratie permet de faire plusieurs propositions. Par la suite, c’est la société qui peut trancher dans ces affaires, a-t-il assuré.


En Egypte, la situation de la presse est critique car certains médias ont essayé de faire d’Abdelfattah Al-Sissi une idole. Le syndicat des journalistes égyptiens a toujours milité et défendu les libertés en Egypte. Pour le moment, les journalistes ne peuvent pas s’attaquer directement à Al-Sissi. Il y a des médias qui sont déjà sous l’aile du pouvoir. Mais il y a aussi une partie des journalistes qui résistent et essayent de défendre le secteur. Malheureusement les barons  et les stars des médias ont choisi l’alignement avec le pouvoir. Les journalistes reçoivent leurs salaires en plus d’un salaire complémentaire par l’Etat.  Ceci pousse les journalistes à éviter la confrontation et les pressions, a expliqué le président du SNJT.


Condition en Tunisie 

Néji Bghouri, a indiqué que durant l’ère de la Troïka, il y avait un front de lutte formidable, mais après les élections plusieurs ont commencé à suivre le courant du pouvoir. «La situation en Egypte, pourrait tirer la sonnette d’alarme en Tunisie», a estimé Néji Bghouri.
Le président du SNJT a indiqué que les dépassements commis contre les journalistes par les autorités publiques ont diminué. Mais les dépassements contre les journalistes par leurs propres entreprises ont augmenté. Ceci est causé par la faiblesse de la structure des entreprises de presse qui travaillent encore avec un système archaïque. Les accords cadres ne sont pas systématiquement appliqués. Il n’y a ni grille de salaire, ni règles précises qui régissent le travail des journalistes.  Plus de 6 nouvelles radios qui viennent d’avoir des permis de la HAICA comptent sur les contrats SIVP qui leur permet par la suite de limoger les journalistes au bout d’un an.


Shems FM

La situation du personnel de Shems FM est bloquée car certains journalistes et techniciens n’ont pas reçu leurs primes depuis des années. «L’administration  a assuré que la situation est en amélioration. Mais d’un autre côté, la vente de Shems FM qui fait partie des entreprises confisquées ne contiennent pas de garanties qui protègent les droits des journalistes et des techniciens de la radio.


Classement de la Tunisie

Néji Bghouri a assuré que le lobbying et les pressions exercées par le SNJT lors de l’examen de certains projets de lois ont permis à la Tunisie d’atteindre un meilleur classement cette année.